• J'ai quand même oublié quelque chose d'important dans mon dernier article : les moyens de transports. Alors autant vous dire que l'avion est ce qui est de plus sûr et plus rapide, mais évidemment la bourse en pâtit un peu.

    IMG_2182.JPGJ'ai pris le train 3 fois, parfois pour quelques heures, parfois pour une petite nuit de trajet. Pour qui n'a pas l'habitude, trouver dans une grande gare le train à prendre et le wagon où monter n'est pas une sinécure. Heureusement que j'étais en groupe guidé ! Ils n'avancent pas vite, ces trains, donc mieux vaut ne pas être pressé. Pendant le voyage, on peut être dérangé par les odeurs des gens en train de manger ou en train de ... euh....de  lâcher des gaz. Mais le trajet est assez vivant car passent souvent des vendeurs ambulants.

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    Les bus sont souvent archi-bondés, et ils seraient souvent recalés à nos contrôles techniques... Niveau sécurité donc, à éviter. Les directions indiquées en haut des pare-brises des bus ne sont pas dans notre alphabet, il est donc facile d'errer un bon moment dans les gares routières avant de trouver son bus, d'autant plus que les indications des Indiens, toujours prêts à vous aider, sont parfois fantaisistes...

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    Le tuc-tuc ou rickshaw est pratique car on en trouve partout et c'est pas cher si on prend le temps de négocier un peu, mais quand le chauffeur se faufile entre les voitures et les bus à toute allure, il vaut mieux fermer les yeux pour ne pas avoir trop peur. Les trajets sont agrémentés de coups de klaxons incessants et d'inhalation de gaz d'échappement.






    Le vélo-pousse est plus tranquille (bien qu'aussi dangereux), mais personnellement, je culpabilisais un peu de me laisser emmener à la sueur du front de mon chauffeur.

    Et enfin, les voitures privées ou taxis : souvent les chauffeurs sont épuisés car ils travaillent trop (comme les chauffeurs de bus). Leurs réflexes ne sont donc pas à la hauteur de ce qu'ils devraient être. Nous avons d'ailleurs eu un accident qui nous a vraiment marqués : notre chauffeur a littéralement foncé dans un motard, qui a "volé" (heureusement ça n'a pas été trop grave, mais tout de même !). C'est parfois incompréhensible de comprendre leur code de la route, à moins que ce ne soit tout simplement la loi du plus fort.

    Il reste les déplacements à pied, qui peuvent être éprouvants dans les grandes villes où des centaines, voire des milliers de gens se croisent sur les trottoirs étroits, et le métro (à Delhi). J'ai pris ce dernier un dimanche, j'ai cru que j'allais mourir asphyxiée rien que pour arriver à entrer dans la bouche du métro. Ensuite il y avait 10 files pour acheter son ticket (qui ne se vend qu'en espèces et qu'à l'unité apparemment)...

    Non vraiment, à part les bateaux du Kerala et les avions, les moyens de transports indiens sont vraiment les plus dangereux du monde (à mon avis). Mais l'Inde vaut le coup qu'on prenne ces risques.


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  • J’aurais dû écrire en titre : « Souvenirs des Indes ». En effet, ce grand pays est composé d’Etats tous très différents les uns des autres, aussi bien par leurs langues, leurs coutumes, la façon de s’habiller, leur cuisine, leur architecture, la répartition des différentes religions, leur propreté, leur niveau de vie etc… Lorsque l’on reste longtemps en Inde et qu’on bouge d’un Etat à l’autre, on a l’impression de faire plusieurs voyages en un seul.

    Depuis plusieurs années j’avais envie de découvrir l’Inde mais en même temps, j’éprouvais une certaine appréhension à cause de tout ce que j’avais entendu de négatif sur ce pays. Mon année sabbatique m’a décidée à franchir le pas, et qu’est-ce que j’ai bien fait !

    IMG_2420.JPGJ’ai commencé par le Kérala au sud. Cet Etat est le plus propre que j’ai vu et le moins pauvre. Les touristes sont chaleureusement accueillis par des centaines de sourires francs et des invitations à prendre des photos, ou à se faire prendre en photo. D’ailleurs les Indiens savent poser et sont très photogéniques (un vrai régal). Se promener en bateau dans les canaux du Kerala est très reposant et dans les villages côtiers, on peut se faire masser à la mode ayurvédique (beaucoup d’huile sur le corps et dans les cheveux). Le Tamil Nadu, également au Sud, est le fief de magnifiques temples très colorés.

    Après le Sud je me suis dirigée vers l’Ouest, pas très loin de Bombay, pour visiter les grottes d’Aurangabad, d’Ellora et d’Ajanta. Les vendeurs de cartes postales et autres babioles étaient légèrement plus pressants sur les sites que dans le Sud, mais sans que cela soit gênant.

    Ensuite direction Est à Bénarès (ou Varanasi). Là, gros choc. Une ville horriblement sale et nauséabonde, très touristique et qui est en train de perdre son identité. Je n‘ai pas trop aimé cette ville (sauf les « thalis » (plats complets) que j’ai mangés là-bas), et j’y ai le douloureux souvenir d’une chute sur le coccyx dans un escalier plein de boue, qui m’a fait souffrir plusieurs jours. Je n’ai pas eu le courage d’assister à une cérémonie funéraire (voir les bûchers en train de consommer des corps m’a amplement suffi).  Mais j’ai assisté aux cérémonies de prière (puja).

    IMG_2858.JPGJe suis partie ensuite à Khajuraho, là où se trouvent les temples aux sculptures érotiques. Bien que très touristique, cette petite ville peut être l’occasion de faire des rencontres sympathiques avec les jeunes, qui cherchent vraiment à discuter et à connaître nos cultures. Pour cela il faut aller flâner dans le vieux village. En discutant avec des jeunes hommes, je me suis rendu compte à quel point ils sont ignorants des choses de la vie et à quel point ils éprouvent de la détresse de ne pouvoir vivre leur sexualité librement. Quant aux jeunes femmes, c’est un peu moins facile de discuter car elles parlent un peu moins bien anglais, et il y a toujours leurs frères ou cousins près d’elles.

    Mon avant-dernière étape a été le Nord (le Penjab) à Amritsar, ville essentiellement sikh. Ambiance religieuse et accueillante. J’ai terminé par le Taj Mahal (sacrée merveille du monde, même vue dans la brume) et le Rajasthan. Dans l’ensemble, dans cet Etat, les Indiens étaient moins « spontanés » et lorsqu’ils établissaient un contact avec les touristes, c’était pour leur vendre quelque chose ou demander de l’argent. Attention, ils ne sont pas tous comme ça, heureusement  :  on a été invité à prendre le thé chez un jeune couple de façon totalement désintéressée.

    IMG_3568.JPGLes palais et temples du Rajasthan sont incroyablement beaux et fins, mais il ne faut pas comme moi en voir 3 ou 4 par jour pendant 3 semaines. C’est trop !

    Dans l’ensemble j’ai beaucoup aimé l’Inde, non par pour ses paysages, mais pour ses habitants et je l’avoue, pour sa cuisine. J’ai craqué pour l’infinie variété de plats tous plus parfumés les uns que les autres. Pour moi, la cuisine indienne est l’une des meilleures au monde. Quant aux boissons, j’ai surtout apprécié les lassi (yaourt liquide épais à plein de parfums) et le thé masala.

    IMG_2733.JPGJ’ai eu la chance de connaître l’Inde lors de 2 fêtes religieuses : Divali (l’équivalent de notre Noël) et la fête de Durgha. Pour celle-ci, à Aurangabad, il y avait comme une immense fête foraine et  j’étais la seule touriste au milieu de milliers d‘Indiens qui me regardaient avec étonnement. Pour Divali, toute la nuit nous entendions les pétards allumés par les enfants. Les fêtes religieuses sont des époques extraordinaires : ça grouille de monde, il y a des couleurs vives partout, et c’est la fête. Je n’en dirai pas autant de la foire aux chameaux de Pushkar, qui était assez décevante dans l’ensemble.

    L’Inde est très attachante malgré quelques senteurs parfois nauséabondes et des tas d’ordures ça et là. Il faut passer au-dessus de ça et savourer la richesse de leurs cultures et de leurs religions. 


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  • Plusieurs fois je devais aller au Cap Vert, et au dernier moment je ne pouvais pas : voyage annulé faute de suffisamment de participants, pas de place dans l’avion, ou impératif de couple. En 2012 j’ai enfin pu aller au Cap Vert, pour 15 jours de randonnées agrémentées de quelques baignades. Nous étions un petit groupe : 5 personnes + le jeune guide capverdien. Celui-ci parlait un français parfait avec toutes les expressions typiques qu’on peut utiliser, alors qu’il n’avait jamais mis les pieds dans un pays francophone ! Impressionnant (et bien entendu, il parlait portugais, créole et anglais).

    EMagie des cônesn juillet, les paysages n’étaient pas verts car on arrivait en fin de la période sèche. Les randonnées étaient assez physiques et très belles, car on a souvent marché sur des sentiers côtiers. L’ile de Sao Vincente était vraiment sèche. Sa principale ville, Minhelo, est la ville où habitait Cesario Evora. L’ïle de Santo Antao est propice aux randonnées, on croise plein de villages typiques très reculés. L’île de Fogo est volcanique. Sa caldeira noire est très large, il y pousse de la vigne. L’ascension du volcan se commence au lever du jour, on comprend vite pourquoi : quand le soleil arrive,  il fait très chaud et c’est très très raide. Per contre la descente dans les scories est jubilatoire, on court en s’aidant des bâtons et on redevient de vrais gamins. A l’arrivée on est couvert de poussière, alors direction la douche (froide, les logements étant spartiates).

    Je n’ai pas visité les îles réputées pour leurs plages (Boa, Sal…).

    Cap Vert 2L’apéritif local est un punch fait de rhum local et de mélasse. Le vin de Fogo est bon. Dans les repas, on trouve souvent des choux et des pommes de terre. La cuisine est simple mais bonne.

    Notre séjour a eu lieu en pleine campagne électorale pour les municipales. Rien à voir avec ce qui se passe chez nous : on avait droit à un incessant ballet de camionnettes avec des annonces au haut-parleur, et tous les soirs à des concerts suivis ou précédés d’un meeting politique. Il y avait de l’ambiance !

    Le Cap Vert est en plein développement économique. C’est un pays où, d’après les habitants, il n’y a pas de corruption et où les fonds arrivant de pays européens ou d’institutions internationales sont bien utilisés. Ce pays est stable politiquement parlant, donc il est très différent des autres pays d’Afrique.

    Ou,i je suis bien contente d’avoir enfin vu le Cap Vert !


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