• Souvenirs d'Inde - 2012

    J’aurais dû écrire en titre : « Souvenirs des Indes ». En effet, ce grand pays est composé d’Etats tous très différents les uns des autres, aussi bien par leurs langues, leurs coutumes, la façon de s’habiller, leur cuisine, leur architecture, la répartition des différentes religions, leur propreté, leur niveau de vie etc… Lorsque l’on reste longtemps en Inde et qu’on bouge d’un Etat à l’autre, on a l’impression de faire plusieurs voyages en un seul.

    Depuis plusieurs années j’avais envie de découvrir l’Inde mais en même temps, j’éprouvais une certaine appréhension à cause de tout ce que j’avais entendu de négatif sur ce pays. Mon année sabbatique m’a décidée à franchir le pas, et qu’est-ce que j’ai bien fait !

    IMG_2420.JPGJ’ai commencé par le Kérala au sud. Cet Etat est le plus propre que j’ai vu et le moins pauvre. Les touristes sont chaleureusement accueillis par des centaines de sourires francs et des invitations à prendre des photos, ou à se faire prendre en photo. D’ailleurs les Indiens savent poser et sont très photogéniques (un vrai régal). Se promener en bateau dans les canaux du Kerala est très reposant et dans les villages côtiers, on peut se faire masser à la mode ayurvédique (beaucoup d’huile sur le corps et dans les cheveux). Le Tamil Nadu, également au Sud, est le fief de magnifiques temples très colorés.

    Après le Sud je me suis dirigée vers l’Ouest, pas très loin de Bombay, pour visiter les grottes d’Aurangabad, d’Ellora et d’Ajanta. Les vendeurs de cartes postales et autres babioles étaient légèrement plus pressants sur les sites que dans le Sud, mais sans que cela soit gênant.

    Ensuite direction Est à Bénarès (ou Varanasi). Là, gros choc. Une ville horriblement sale et nauséabonde, très touristique et qui est en train de perdre son identité. Je n‘ai pas trop aimé cette ville (sauf les « thalis » (plats complets) que j’ai mangés là-bas), et j’y ai le douloureux souvenir d’une chute sur le coccyx dans un escalier plein de boue, qui m’a fait souffrir plusieurs jours. Je n’ai pas eu le courage d’assister à une cérémonie funéraire (voir les bûchers en train de consommer des corps m’a amplement suffi).  Mais j’ai assisté aux cérémonies de prière (puja).

    IMG_2858.JPGJe suis partie ensuite à Khajuraho, là où se trouvent les temples aux sculptures érotiques. Bien que très touristique, cette petite ville peut être l’occasion de faire des rencontres sympathiques avec les jeunes, qui cherchent vraiment à discuter et à connaître nos cultures. Pour cela il faut aller flâner dans le vieux village. En discutant avec des jeunes hommes, je me suis rendu compte à quel point ils sont ignorants des choses de la vie et à quel point ils éprouvent de la détresse de ne pouvoir vivre leur sexualité librement. Quant aux jeunes femmes, c’est un peu moins facile de discuter car elles parlent un peu moins bien anglais, et il y a toujours leurs frères ou cousins près d’elles.

    Mon avant-dernière étape a été le Nord (le Penjab) à Amritsar, ville essentiellement sikh. Ambiance religieuse et accueillante. J’ai terminé par le Taj Mahal (sacrée merveille du monde, même vue dans la brume) et le Rajasthan. Dans l’ensemble, dans cet Etat, les Indiens étaient moins « spontanés » et lorsqu’ils établissaient un contact avec les touristes, c’était pour leur vendre quelque chose ou demander de l’argent. Attention, ils ne sont pas tous comme ça, heureusement  :  on a été invité à prendre le thé chez un jeune couple de façon totalement désintéressée.

    IMG_3568.JPGLes palais et temples du Rajasthan sont incroyablement beaux et fins, mais il ne faut pas comme moi en voir 3 ou 4 par jour pendant 3 semaines. C’est trop !

    Dans l’ensemble j’ai beaucoup aimé l’Inde, non par pour ses paysages, mais pour ses habitants et je l’avoue, pour sa cuisine. J’ai craqué pour l’infinie variété de plats tous plus parfumés les uns que les autres. Pour moi, la cuisine indienne est l’une des meilleures au monde. Quant aux boissons, j’ai surtout apprécié les lassi (yaourt liquide épais à plein de parfums) et le thé masala.

    IMG_2733.JPGJ’ai eu la chance de connaître l’Inde lors de 2 fêtes religieuses : Divali (l’équivalent de notre Noël) et la fête de Durgha. Pour celle-ci, à Aurangabad, il y avait comme une immense fête foraine et  j’étais la seule touriste au milieu de milliers d‘Indiens qui me regardaient avec étonnement. Pour Divali, toute la nuit nous entendions les pétards allumés par les enfants. Les fêtes religieuses sont des époques extraordinaires : ça grouille de monde, il y a des couleurs vives partout, et c’est la fête. Je n’en dirai pas autant de la foire aux chameaux de Pushkar, qui était assez décevante dans l’ensemble.

    L’Inde est très attachante malgré quelques senteurs parfois nauséabondes et des tas d’ordures ça et là. Il faut passer au-dessus de ça et savourer la richesse de leurs cultures et de leurs religions. 


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